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Les aventures de Dengue & Turista
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Les aventures de Dengue & Turista
Les aventures de Dengue & Turista
11 juillet 2013

Les débuts de Dengue & Turista...

Dengue et Turista sont nés à cause de Tiyo...

Si si... C'est toi la première qui a imaginé la pauvre Turista avec son sac à dos...

Il n'en fallait pas beaucoup plus à nos esprits déjantés pour en faire une histoire.

Voici donc....

 

La folle histoire de Dengue et Turista



Prologue


Il était une fois une jolie petite bactérie nommée Turista et son ami le moustique Dengue.

turista dengue

 

Turista vivait heureuse au Costa Rica, un pays vert et luxuriant, peuplé de jungle épaisse et d'oiseaux colorés. Ses journées se passaient à se cacher derrière des tomates ou des carpaccio insoupçonneux et de surprendre le touriste trop bête pour se méfier. Elle s'amusait comme une folle chaque fois qu'elle piégeait une nouvelle victime, tapant dans ses petites mains quand elle voyait le touriste partir en courant se tenant le ventre.


Son ami Dengue aimait à se prélasser dans les marais, puis, à l'heure du dîner, aller goûter aux chairs bien blanches qui se promenaient en débardeur, pensant qu'un simple bracelet allait les protéger de l'appétit vorace de Dengue. C'est que toute la journée dans l'eau, ça creuse !
Malheureusement, les services de l'hygiène veillaient.
Prêts à expulser du pays tout contrevenant à la nouvelle loi : il était désormais interdit de s'en prendre aux touristes !

Chapitre 1 : Des débuts difficiles


Après avoir vécu dans la clandestinité pendant un temps, s'alliant avec son ami Dengue, Turista finit par prendre son sac Quechua abandonné par un français rapatrié sanitaire et alla demander l'asile politique au Mexique.
Mais la route est longue pour une pauvre petite turista et un tout petit moustique entre le Costa Rica et le Mexique...
Après avoir franchi la frontière du Nicaragua, nous prîmes la direction du Nord. Errants sans rencontrer âme qui vive. Plus de ventres à torturer pour moi, Turista, mon jeu  préféré me manquait... Mon ami Dengue déprimait et maigrissait à vue d'oeil car le sang frais lui manquait terriblement.
Je m'inquiétais de plus en plus car ses forces diminuaient.
Soudain, au détour d'un chemin, une vaste étendue d'eau apparut devant nous ainsi qu'un magnifique hôtel - Le Villa Paraiso. Et suprême bonheur, devant nous, quelques touristes en train de profiter du soleil…
Je jubilais intérieurement - ce soir, on va bien s'amuser. En me retournant, je vis mon ami comme j'aimais le voir, un sourire sadique sur le visage... Les attaques allaient être nombreuses, ce soir.

Le Lac Nicaragua s'avérait être un terrain de jeu fantastique

 

Chapitre 2 : La vie était belle au Nicaragua.


Les services de l'hygiène se montraient laxistes. Turista pouvait se cacher presque partout; son nouveau jeu : se tapir où on l'attendait le moins. Et cela marchait à tous les coups.  Ses petites mains étaient douloureuses à force de les taper de joie.
Pour Dengue, la situation était différente. Le touriste était toujours aussi peu précautionneux, il n'avait pas à redouter les terribles effluves des spray anti-moustiques et autres citronnelles dégradantes. Par contre le touriste était moins nombreux et Dengue était souvent obligé de se nourrir plusieurs fois du même plat. La monotonie commençait à gagner ses repas.

Mais le vrai souci les surprit où ils ne l'attendaient pas : l'hostilité des bactéries et moustiques locaux qui les accusaient de venir leur voler leur travail.

"Vous vous venez de vos pays de riches, nous voler la nourriture des pauvres". Il faut dire que les immigrés du Costa Rica étaient nombreux depuis la nouvelle loi...
Alors Dengue et Turista décidèrent de poursuivre leur route.
Et cette fois, ils étaient parés : Turista avait récupéré l'Ipod d'un japonais en isolation pour avoir été attaqué à la fois par Dengue et Turista. Ils pouvaient désormais utiliser Google Maps et toutes les applications Apple pour établir au mieux leur itinéraire vers la mythique terre mexicaine...

Chapitre 3 : On the Road

Cette journée commençait sous un magnifique soleil. Turista venait de regagner notre « poste de commandement » établi depuis deux jours aux alentours de Rivas. A vu de son sourire, la journée et la nuit ont du être prolifiques.
- Alors, combien de victimes cette fois? - Je n’ai jamais ressenti une telle jouissance, Dengue. Je me suis délicatement glissée dans les crudités… Et tu ne devineras jamais ! Ils en ont tous mangé, tout le restaurant ! J’ai donc parcouru toutes les chambres cette nuit. Oh putain, j’ai fait un carton plein. 50 chambres x 2, tous malades… La meilleure attaque de toute mon existence !!!! J’ai mal aux abdos à force de rigoler et je ne sens plus mes mains. Et toi, ta nuit ? - Aussi bonne que la tienne. Je me suis dégotté une petite fête au bord du lac : 40 paires de jambes et de bras ! J’étais pas tout seul sur le coup mais on a partagé. J’ai tellement sucé de sang que j’ai cru que mon ventre allait exploser. Que fait-on ? On reste ici ou on continue à remonter vers le Nord ? 
Au même moment, un bruit assourdissant se rapprocha de nous. 10 Harley Davidson venaient de se garer devant la station essence.
Un seul regard échangé nous fit comprendre que nous venions de trouver notre moyen de locomotion. Qui n’a jamais rêvé de voyager les cheveux au vent sur une Harley… ? Quelques minutes suffirent pour rassembler nos affaires. Surtout l’Ipod pour être capable de se situer dans le pays car notre objectif final restait bien entendu le Mexique… Et vite, direction les motos!
Dengue trouva une place abritée vers le guidon avant. Je le vis ajuster ses petites lunettes, le sourire aux lèvres. Quant à moi, je réussis à me glisser dans la sacoche arrière, bien à l’abri au milieu des provisions de ces routards. Hors de question pour moi, de rester les cheveux au vent, mon brushing, quoi ! Notre direction était apparemment Managua, la capitale du pays. Tout allait donc pour le mieux car nous nous dirigions vers la plus grande ville du pays. Un superbe champ de bataille pour nos futures attaques. Des nuits de folies en perspective.
Les moteurs vrombirent… Nous étions sur la route.


Chapitre 4 : La gourmandise est un vilain défaut


Le voyage se passait merveilleusement bien pour les deux amis. Dengue s'amusait comme un fou, prétendant être lui le pilote de l'engin motorisé, il se voyait déjà traversant tout le continent à travers la panaméricaine, goûtant à toute la variété de l'immense continent.
Turista appréciait les pauses qui lui permettaient de se dégourdir les jambes, elle était tout de même un peu à l'étroit entre les fruits et les canettes de bière. Mais de là à s'installer à l'avant, cheveux au vent était une chose à laquelle elle refusait de s'abaisser. Elle avait toujours fréquenté les Palaces et les limousines, les Harley c'était bien pour faire plaisir à Dengue…
Ils arrivèrent rapidement à Managua où comble du bonheur le groupe de bikers décida de poursuivre en avant. Quelle chance ! Dengue et Turista n'en revenaient pas et sautaient de joie. Si ça trouve, ils allaient pousser jusqu'à Cancun ! Ils décidèrent de fêter l'événement le soir même, se jetant comme des affamés sur leurs proies.
Ce fut malheureusement une très mauvaise idée. Quand le groupe reprit la route le lendemain les ennuis commencèrent… Surpris par Turista dans la nuit, les résultats ne se firent pas attendre sur la route. Il fallut s'arrêter tous les quelques kilomètres pour permettre à l'un ou à l'autre des bikers d'aller se réfugier dans les buissons. La superbe moyenne kilométrique des premiers jours s'écroula lamentablement tandis que les haltes se faisaient de plus en plus fréquentes. Arnold sur lequel Dengue s'était acharné se grattait tellement qu'après plusieurs embardées il finit dans le fossé.
Dengue et Turista se regardèrent un peu penaud.
- On s'est planté là, Dengue
- Oui, tu l'as dit Turista
Ils observèrent les bikers se traîner péniblement, leur moyen de transport venait de disparaître. Ils poursuivirent à pied jusqu'à l'aire de pique-nique la plus proche. Désabusés, ils ne profitèrent même pas de l'aubaine qui se présentait avec les nombreux touristes arrêtés pour le déjeuner. Ils restèrent assis sous un cocotier découragés par leur situation.
- On fait quoi maintenant ?

 
Chapitre 5 : Avec des règles, l'aventure continue
 

Voilà 5 heures que nous étions en train de nous lamenter sur notre triste sort. On boudait littéralement chacun de notre côté. Dengue est très déçu de ne pas poursuivre l'aventure en Harley et moi, je maudissais notre erreur de débutants.
S'en prendre à des personnes, qui auraient pu nous permettre d'atteindre notre but était quand même d'une grande stupidité. Que pouvait-on faire pour ne pas que cela se reproduise? D'un coup, j'eus une illumination.
- Dengue?
- Quoi encore? cracha-t-il
- Oh là, reste correct ! On est tous les deux fautifs dans l'affaire ! Je viens d'avoir une idée.
- Ah oui, et laquelle? Dit-il sceptique.
- Une règle élémentaire a besoin d'être établie et je pense, qu'une fois acceptée, on pourra reprendre la route...
- Bon, tu craches le morceau ou faut que je devine ?
- La seule règle dont on a besoin est : «on ne s'attaque jamais aux personnes qui nous transportent», qu'en penses-tu ?
- T'as raison sur toute la ligne, en plus, on n'a jamais manqué de cibles potentielles, à part dans la jungle donc ce n'est quand même une grande privation que tu nous demandes
- Top là, dit-il en me tendant la main....
J'eus tôt fait de « topper », moi aussi. Notre sourire réapparut instantanément. 
Je venais d'allumer l'Ipod pour nous situer dans le pays. Le chemin choisi par nos bikers nous avaient fortement éloignés de la route directe malgré le fait que nous étions toujours sur la Pan-American Highway. Leur direction Nord nous avait entraîné à Sébaco, la plus grande ville de cette grande vallée agricole. Cette ville semblait animée et beaucoup de tracteurs passaient devant nous. Un petit tour sur Wikipédia m'apprit que nous étions sur l'une des terres les plus fertiles du Nicaragua.
Et là, une évidence s'imposa. Je venais de trouver notre prochain moyen de transport. Des cultures signifiaient des récoltes et donc forcément des transports pour emmener ces denrées… Les camions devaient donc être légion dans le coin.
Il n'y avait plus qu'à espérer que l'un d'entre eux s'arrête sur notre aire de repos. A peine avais-je fini de penser qu'un bruit puissant s'approcha. Notre chance de quitter cet endroit et de continuer la route venait de s'arrêter devant nous.
Profitant de la porte de la cabine laissée ouverte par le chauffeur, nous nous glissâmes à l'intérieur. L'aventure était repartie.
Quel ne fut pas notre soulagement quand, quelques heures plus tard, le camion s'arrêta pour la nuit. Dengue sortit de sa cachette pour aller se coller à la vitre de la cabine.
- Oh là là, ça va être trop top, ma petite Tourista - Raconte !
- Notre nouvel ami vient de s'arrêter dans une cantina de routiers !  Je vois de la chair fraîche et de la nourriture. Dieu est décidément avec nous…

 
Chapitre 6 : On the road, again


Dengue était tranquillement assis sur une branche à s'essuyer la trompe après un dernier en-cas quand il vit arriver Turista comme une folle, échevelée, les vêtements en bataille. 
- A AAA AA, hurlait-elle
- Voyons Turista calme-toi. Qu'est-ce qu'il y a ?

- AA Caaaaa, Turista totalement essoufflée n'arrivait pas à parler - Respire ! Dengue commençait à s'inquiéter, Turista était en train de virer au bleu
- AA Caaaa. Turista inspira profondément. "Acapulco" finit-elle par lâcher.
- Quoi Acapulco ?
- Notre camion, il va à Acapulco ! A l'Intercontinental, livraison spéciale !!!
Dengue en resta bouche bée. Non, une chance pareille ça n'était pas possible ! Ils seraient tombé sur un camion qui faisait toute la route depuis le Nicaragua jusqu'au Mexique du premier coup ? Une chance pareille ça frisait vraiment l'insolence…
Les kilomètres défilaient régulièrement. Nous avions ajouté de nombreuses villes à notre tableau de chasse: Tegucigalpa, Guatemala, Tapachula, Oaxaca, Puerto Escondido. Notre chauffeur faisait les choses bien: une cantina tous les soirs! Ce qui fait qu'à partir du 2ème jour, on ne cherchait plus à faire de nombreuses victimes, on prenait juste ce qu'il nous fallait. Ce matin, notre but approchait enfin. Acapulco n'était plus qu'à 30 kilomètres. Notre dernier cadeau: la route de la Côte.


Chapitre 7 : Un nouvel ami


Le camion se gara devant l'entrée des livraisons de l'Intercontinental Acapulco, l'hôtel le plus select de la ville. Dengue et Turista sautèrent au sol, pas mécontents d'en avoir enfin terminé avec cette route qui n'en finissait pas. Ils se retrouvèrent sur une pile de vieux draps jetés en vrac dans une benne. Turista sursauta en voyant quelque chose.
- Ah, mais qu'est-ce ? fit-elle surprise
- Punaise, répondit la voix
- Mais enfin, restez poli, je vous prie !
- Punaise de Lit, c'est mon nom
- Pff, murmura Turista, ces nobles avec leurs particules, ils se croient tout permis
- J'ai aussi très bonne ouïe, rétorqua la punaise
- Mais qu'est-ce que vous faites là ? demanda Dengue.
- Virée comme une malpropre. On nous a interdit le séjour dans l'hôtel. Et ils ont pris des mesures extraordinaires : ils ont tout jeté. Ahurissant !
- Oh ma pauvre amie. Comme je comprends votre désarroi. Nous-mêmes venons du Costa Rica où figurez-vous nous avons été interdits de séjour !
- Quoi ? Vous avez fait toute la route depuis là-bas ?  Mais vous avez voyagé depuis combien de temps ?
- Ah, si vous saviez….
Et Turista se lança dans un rapport détaillé de leurs aventures.
Plus tard, tandis qu'ils prenaient ensemble en dernier en-cas sur la plage, les trois nouveaux amis restèrent longtemps à discuter. Ils se sentaient frères d'armes, soumis à la même peine par des autorités qui n'avaient aucun égard pour leur vie. - J'ai entendu dire qu'Isla Mujeres est un véritable petit paradis. Ca regorge de restaurants sur la plage et les gens n'y viennent que pour la journée. Il y a rarement des plaintes car les touristes ne font pas le rapprochement.

Dengue et Turista se regardèrent : la mer Caraïbe…
- Allons-y, s'écria Dengue
- Quoi ? fit Punaise peu habituée à voyager. - Ben oui, bien sûr. Partons tous les trois. Ca ne doit pas être bien compliqué, s'exclama Dengue
- Il faut traverser la jungle, murmura Turista
- Oui, mais justement, il y aura des tas d'amis
- Toi oui, et nous ?
- Allons, allons, il y aura des campeurs avec des duvets et des pique-nique, ça sera le rêve !

Ils se regardèrent rêveurs, voilà qui promettait un beau voyage…



Epilogue : A Isla Mujeres

 

Nos amis étaient enfin arrivés à Isla Mujeres, et on ne leur avait pas menti. La vie était aussi paradisiaque qu'une Turista, un Dengue et une Punaise de Lit pouvaient le souhaiter. Le rêve était une réalité…
Alors que le soleil commençait à se coucher à l'horizon sur la superbe mer des Caraïbes, laissant des reflets cuivrés sur le sable, Turista et Dengue s'unirent pour la vie.
Leur nouvel ami Punaise fut le témoin.
Un pasteur exilé présida à la cérémonie, et c'est en toute intimité que les deux amants échangèrent leurs vœux éternels. C'est ainsi que Turista attrapa Dengue  et Dengue attrapa Turista, les précipitant immédiatement tous deux dans une mort éternelle…

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Commentaires
Y
Et dire qu'on était même pas bourré quand on a écrit ça !!!!!!!!! <br /> <br /> On est vraiment grave quand même ..........
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T
Franchement je dis que y'en a qui ont de bonnes idées ... Et d'autres qui savent bien les raconter !!
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